La télépratique fait-elle partie de votre quotidien en tant que professionnel? Plusieurs d’entre vous pourraient spontanément répondre non à cette question.
Pourtant, dans les faits, vous intégrez la télépratique (à différents degrés) si :
- vous êtes présent et actif sur les médias sociaux (vous possédez des comptes Facebook, Twitter, Instagram, Linkedin, etc.;
- vous utilisez un téléphone intelligent dans le cadre de votre travail et en confiez le numéro à des clients (lesquels pourraient ainsi vous texter sans prévenir);
- vous utilisez Skype, FaceTime ou tout autre mode de visioconférence pour communiquer avec des clients (ou avec des partenaires pour échanger dans un dossier client);
- vous utilisez le courrier électronique pour communiquer avec des clients (ou à propos de vos clients) ne serait-ce que pour fixer des rendez-vous.
Si vous vous reconnaissez dans cette énumération (et il y a fort à parier que c’est le cas de la grande majorité d’entre vous!), vous pourriez, sans le savoir, être en situation de bris de norme, peu importe que vous pratiquiez dans le réseau ou en mode autonome.
C’est pourquoi nous vous invitons à prendre connaissance du document intitulé Normes de télépratique pour les travailleurs sociaux et les thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (PDF, 302 Ko), adopté en avril dernier par le Conseil d’administration de l’Ordre.
D’abord produit par l’Association of Social Work Board (ASWB), le document a été traduit et adapté à la réalité de la pratique professionnelle québécoise.
Le saviez-vous?
L’article 3.01 des Normes de télépratique exige d’informer le client des risques en ce qui a trait à la confidentialité.
Les articles 3.02 et 3.10 exigent le cryptage des communications numériques.
L’enjeu fondamental : la confidentialité
Il est important de savoir que les échanges par courriel et les données transmises électroniquement ne sont pas nécessairement protégés et peuvent se retrouver entre les mains de tiers (y compris des agences gouvernementales à l’échelle nord-américaine). Les personnes auprès desquelles vous intervenez doivent en être informées et comprendre quelles pourraient être les conséquences, particulièrement dans le contexte géopolitique mondial actuel. De cette façon, elle pourront donner leur consentement en toute connaissance de cause.
Sous le couvert de l’anonymat, un travailleur social nous confiait cette réflexion : «Pour moi, parler d’un client par courriel, c’est comme parler de lui en public; on peut penser que ça va se perdre dans la foule et que personne n’entendra, mais il y aura toujours un risque; faut en être conscient et faire preuve de la plus grande prudence!».
Que dire de plus?