Message du président – 21 septembre 2023

Par | Publié le | dans la catégorie Mot de la présidence

Pierre-Paul Malenfant - Président de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec

Chères et chers membres, 

Cette semaine je souhaite profiter de la tribune que m’offre l’infolettre pour vous partager deux prises de position récentes de l’Ordre sur des projets de loi qui modifieront de façon substantielle l’organisation des services sociaux au Québec, mais juste avant, je me dois de revenir sur les conclusions du dernier dénombrement des personnes en situation d’itinérance visible rendues publiques la semaine dernière. On y apprend malheureusement que l’itinérance est en forte hausse dans l’ensemble des régions du Québec. Comme T.S., comment ne pas s’indigner qu’un déterminant social aussi fondamental que l’accès au logement soit mis en cause dans une société riche comme la nôtre. Plus que jamais nous devons dénoncer les inégalités sociales. D’ailleurs, ce ne sont pas les occasions de se positionner et d’agir qui manqueront pour l’Ordre, alors que l’élaboration du quatrième plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale est en cours cet automne. 

Parenthèse faite, je soumets donc à votre attention la lettre que j’ai transmise au nom de l’Ordre au ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Monsieur Ian Lafrenière, en lien avec le projet de loi 32, Loi instaurant l’approche de sécurisation culturelle au sein du réseau de la santé et des services sociaux. L’Ordre y explique recevoir le projet de loi avec beaucoup de réserves, notamment car celui-ci ne reflète pas de volonté manifeste d’intégrer activement les Premières Nations et Inuit (PNI) dans le processus pour instaurer des pratiques de sécurisation culturelle et que le gouvernement refuse d’admettre l’existence de racisme systémique au Québec. L’Ordre prend également position sur l’article 3 visant à déterminer les conditions et les modalités suivant lesquelles des autochtones, qui ne satisfont pas aux conditions de délivrance d’un permis de l’un des ordres professionnels, pourraient exercer, sur un territoire déterminé, des activités professionnelles réservées notamment aux T.S. 

Je m’entretiendrai avec le ministre Lafrenière et sa collègue Sonia LeBel, responsable du système professionnel, dans les prochains jours pour leur faire part plus en détail de nos inquiétudes et recommandations.

Dans un autre ordre d’idée, je vous partage une lettre co-signée par 59 personnes et moi-même qui a été transmise, il y a quelques semaines, au ministre Christian Dubé et aux porte-paroles des oppositions relativement à la place qui est faite aux services sociaux dans la réforme proposée dans le projet de loi 15, et plus particulièrement au nom de la future Agence Santé Québec.

Le projet étant toujours à l’étude, je vous invite à partager cette lettre avec votre réseau et votre entourage. Les services sociaux sont l’un des piliers de notre société, au même titre que les soins de santé. Il est grand temps de l’affirmer haut et fort. Et comme le disait Mme Monique Bégin, membre honoraire de l’Ordre qui nous a quittés tout récemment : « N’ayez pas peur de prendre la parole, la population compte sur vous » 

 

Votre président,  

Pierre-Paul Malenfant, T.S.