
Chères et chers membres,
Comme c’est le cas chaque année, au printemps, nous célébrons du 13 au 19 mai la Semaine des thérapeutes conjugaux et familiaux 2024. Sous le thème Mettre son couple entre de bonnes mains, cette Semaine est une occasion pour l’Ordre de mettre en lumière les compétences, l’expertise et le travail inestimable accompli par les quelque 300 thérapeutes conjugaux et familiaux (T.C.F.) du Québec. Ce thème permet aussi de mettre en garde la population face aux risques de faire appel à des personnes qui ne sont pas nécessairement qualifiées, comme des coachs conjugaux ou des thérapeutes en relation d’aide. Je vous invite d’ailleurs à utiliser les différents visuels et à partager le communiqué de presse diffusé en début de semaine pour démontrer votre fierté d’être T.C.F., ou encore sensibiliser les membres de vos réseaux à l’importance de consulter une personne qualifiée et membre d’un ordre professionnel pour suivre une thérapie conjugale.
Si c’est pertinent dans le cadre de votre pratique, je vous encourage aussi à parfaire vos connaissances en visionnant les deux nouvelles activités de formation continue gratuites qui ont été déposées sur la plateforme de formation continue de l’Ordre à l’occasion de la Semaine. Il s’agit d’une conférence sur les couples, relations et troubles anxieux (1,5 HFC) ainsi qu’une activité de réflexion clinique portant sur une simulation de thérapie conjugale (1,5 HFC).
Le ministre Carmant veut réduire la paperasse
En début de semaine, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, à sa demande, concernant la réduction de la paperasse et des formulaires dans le Réseau de la santé et des services sociaux. De l’aveu même du ministre, cette main tendue découle des préoccupations et constats évoqués durant les États généraux du travail social. Évidemment, l’Ordre entend répondre à son appel et d’autres discussions auront lieu à cet égard dans les prochaines semaines.
Dans l’actualité : le travail des T.S. en soutien à domicile
Vous avez peut-être lu dans le journal La Presse de jeudi dernier l’article « Québec veut redonner au CLSC ses lettres de noblesse » . La ministre déléguée à la Santé et ministre responsable des aînés y explique sa vision pour les soins à domicile et son désir de faire des CLSC la porte d’entrée unique pour les personnes aînées et proches aidantes qui souhaitent obtenir des services, vision que l’Ordre salue d’ailleurs.
Cela dit, un passage de l’article en a probablement fait sourciller certain.es d’entre vous, puisque la ministre affirme : « Pas besoin d’avoir un travailleur social avec une maîtrise, ça peut être un agent d’information spécialisé en programmes aînés. C’est comme ça que je le vois. »
Cette affirmation nous paraissant en contradiction avec les discussions que nous avons eues récemment avec la ministre Bélanger, nous avons pris contact avec son cabinet afin d’obtenir une clarification. Il s’avère que l’objectif de la ministre est réellement de valoriser les compétences et le jugement professionnel des T.S. en soutien à domicile en les dégageant de tâches qui sont davantage d’ordre administratif ou qui ne sont pas directement liées à leur formation. L’Ordre demeurera en contact avec le cabinet de la ministre et le ministère de la Santé et des Services sociaux en ce qui concerne les changements dans le programme de soutien à domicile et veillera à ce que les changements proposés ne mettent pas en péril la protection du public.
Rencontre avec les tout premiers superviseurs en T.C.F. et psychothérapies relationnelles
Un jalon historique dans le développement de la profession de T.C.F. a été franchi récemment, alors que nous avons célébré dans les bureaux de l’Ordre la toute première cohorte de neuf T.C.F. à avoir complété la nouvelle formation pour devenir superviseur en thérapie conjugale et familiale et en psychothérapies relationnelles.
Effectivement, les nouvelles personnes formées pourront superviser des étudiant·es à la maîtrise en T.C.F. Cela contribuera à augmenter le nombre de milieux de stage qui, à l’heure actuelle, est très limité, ce qui freine le développement de la profession.

Colloque Première ligne en santé
Au début du mois, j’ai pris part au Colloque Première ligne en santé, une première pour moi. J’ai effectivement été invité à titre de panéliste avec d’autres président·es d’ordres professionnels à discuter de la première ligne en santé mentale. Comme vous pouvez vous en douter, ma participation au panel m’a permis de livrer un vibrant plaidoyer sur l’importance des services sociaux généraux dans la première ligne en santé mentale.

Comme vous avez pu le constater, ce n’est pas l’action qui manque ce printemps à l’Ordre. Je dois dire que le Sommet des États généraux du travail social a suscité beaucoup d’engouement et à voir les signatures qui s’ajoutent à la Déclaration d’engagement du Sommet des États généraux du travail social, je ne peux qu’être optimiste et croire qu’ensemble, nous pourrons collectivement faire du Québec une société plus juste et plus équitable. Si vous n’avez toujours pas signé la Déclaration, il est encore temps de le faire !
Sur ce, je vous dis à très bientôt.
Votre président,
Pierre-Paul Malenfant