Le travail social au Québec
Structure du dossier thématique
- Penser ou panser le travail social au Québec?
- Les conditions de pratique – Le travail social dans le réseau de la santé et des services sociaux
- Qui profite de la réforme de la santé? Bilan et perspectives citoyennes
- Entrevue avec Denis Bourque, T.S.
- La santé, c’est plus que la prise en charge des patients malades!
- Un outil mais aussi une réflexion critique sur les conditions de pratique dans le réseau
- L’Ordre présente ses constats
- La souffrance psychique des travailleurs sociaux
- L’apport du savoir expérientiel des usagers
- Mots de la relève
- La Nouvelle Gestion Publique : la mise à mort du travail social?
- Regard sur le social : un défi collectif
- Bibliographie thématique
Penser ou panser le travail social au Québec?
Le travail social au Québec est plus que jamais mis à l’épreuve. Tout comme ailleurs, les orientations sociopolitiques et économiques de l’État, fondées sur la mondialisation et le néo-libéralisme, frappent de plein fouet la pratique du travail social. Il y a à cet égard unanimité : faire du travail social aujourd’hui, au Québec, représente un défi de taille. Marie-Lyne Roc, T.S., M.Sc., chargée d’affaires professionnelles, partage ses réflexions.Le travail social dans le réseau de la santé et des services sociaux
Plus de 75% des travailleurs sociaux du Québec œuvrent au sein du réseau de la santé et des services sociaux. Or, on constate qu’ils éprouvent de plus en plus de difficulté à accomplir adéquatement leurs activités professionnelles. L’Ordre faisait état de ses observations à l’occasion du Grand Débat ISS: qui profite de la réforme en santé? Bilan et perspectives citoyennes initié par l’Institut Santé et Société de l’Université du Québec à Montréal, en janvier 2017.Système public de santé et de services sociaux; bilan et perspectives citoyennes
Rapport suite au grand débat tenu par l’Institut santé et sociétéOn y trouve l’ensemble des présentations des panélistes : une vision convergente tout autant qu’inquiétante de l’avenir du système public de santé et de services sociaux. Cinq dimensions transversales ont été identifiées comme particulièrement critiques :
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Entrevue avec Denis Bourque, T.S. Directeur du Département de Travail social à l’UQO
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en organisation communautaire de 2008 à 2017, Denis Bourque partage sa vison du travail social et met en lumière la force de l’action collective. Il convie également les acteurs du social à une mobilisation visant une transformation sociale. L’entrevue a été réalisée en juin 2018.La santé, c’est plus que la prise en charge des patients malades!
Les auteurs de ce texte, Martin Robert, travailleur social retraité et David Bergeron, travailleur social en Estrie, rappellent l’importance des services de proximité; ces grands oubliés de la réforme. Ils présentent les risques inhérents à une vision médicale de la santé et font état de la démobilisation des intervenants. Finalement, ils plaident pour un retour à un équilibre des forces, au bénéfice des communautés.Un outil mais aussi une réflexion critique sur les conditions de pratique dans le réseau
Publié par le Regroupement, Échanges et Concertation des intervenantes et formatrices en social (RÉCIFS), ce manuel aide les intervenants à se réapproprier collectivement le sens de leur pratique et de leur identité. Il propose entre autres une lecture critique des discours dominants en santé et services sociaux (biomédical, légal et néolibéral). Il explore l’éthique et les valeurs en intervention sociale et l’épuisement professionnel.L’Ordre présente ses constats
À la suite des activités du groupe de travail sur l’impact des approches d’optimisation sur les pratiques professionnelles, un rapport a été déposé en avril 2017. Ce dernier dresse un bref état des connaissances concernant l’impact potentiel de ces approches pour les travailleurs sociaux. Les articles suivants reprennent les principaux éléments du rapport : la situation actuelle, les défis pour la pratique professionnelle, le positionnement et les stratégies de l’Ordre, pour finir avec les projets porteurs en cours ou en développement.Mots sociaux – « Un contexte fragilisant »
Un résumé des éléments contextuels et enjeux qui mettent en péril les pratiques professionnelles.Mots sociaux – « Des pratiques professionnelles en péril? »
Présentation des risques liés à l’optimisation des pratiques professionnelles.Mots sociaux – « L’Ordre se positionne et agit »
L’Ordre intervient dans le cadre de son mandat de protection du public.La souffrance psychique des travailleurs sociaux
La revue Intervention explore le phénomène de managérialisation de l’État, des services publics et des activités professionnelles, lequel va de pair avec la montée de l’insatisfaction et l’émergence de souffrance psychique chez les travailleurs, a souhaité aborder le thème de la souffrance psychique au travail dans le No. 144.L’apport du savoir expérientiel des usagers
L’intégration des usagers dans la formation permet de réduire la distance sociale tout en favorisant la réflexion sur les inégalités structurelles. Ce texte, tiré du numéro 145 de la revue Intervention, s’appuie sur le modèle suédois du Gap Mending de l’école de travail social de l’Université de Lund. Les auteurs présentent plus particulièrement les aspects clés de la dimension relationnelle ciblés par des usagers lors d’une recherche norvégienne inspirée par l’approche anti-oppressive, tout en la reliant à la recension des écrits sur l’apport du savoir expérientiel dans le cadre de travaux menés à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke et visant la participation des usagers dans la formation. Également, une équipe s’est mobilisée et nous invite dans ses lieux pour explorer cette approche de formation où le savoir expérientiel des usagers est mis à contribution. Comme le démontre cette vidéo, les activités mises en place visent à prioriser l’implication des personnes à divers niveaux, du témoignage à l’évaluation des réalisations des étudiants. Les constats associés à cette pédagogie innovante portent à conclure à la bonification de la formation des futur.es travailleuses et travailleurs sociaux par la proximité aux réalités de vie des personnes, mais également aux impacts positifs sur les personnes elles-mêmes dans une visée d’empowerment.Mots de la relève
Quelle vision les étudiants en travail social ont-ils de la profession? Quels sont leurs rêves, leurs amibitions et pour quelles raisons ont-ils choisi le travail social? Nous sommes allés à leur rencontre, lors du Colloque interuniversitaire en travail social, à Rimouski.La Nouvelle Gestion Publique : la mise à mort du travail social?
Cette vidéo a été produite dans le cadre du cours Déontologie et éthique, offert aux étudiants de 2e année du baccalauréat en Service social de l’Université de Sherbrooke. Un récit numérique d’environ 8 minutes devait être réalisé à partir des thèmes exploités au cours de la session et des perspectives de délibération éthique (identitaires, organisationnelles, législatives et sociologiques). L’équipe a choisi d’aborder le sujet de la nouvelle gestion publique (ci-après NGP), puisque depuis le début du cursus scolaire, des questionnements émergeaient concernant l’apparente opposition entre les aspirations des futures travailleuses sociales et le contexte de pratique actuel de la NGP. Ce récit numérique était le déclencheur d’une animation auprès de nos collègues étudiants lors d’un mini colloque, qui permettait de dégager différentes perspectives et certains enjeux de la NGP. Un sondage réalisé auprès de 100 travailleuses sociales et travailleurs sociaux a aussi permis de dégager les moyens utilisés dans leur pratique afin de ne pas être submergés par le contexte de la NGP, mais également pour respecter leurs valeurs personnelles et professionnelles. À travers le récit, l’équipe souhaitait apporter une lueur d’espoir afin de percevoir que le travail social pouvait encore avoir du sens pour les professionnels, mais qu’il était aussi possible de changer les choses « ENSEMBLE ». Parce que pour les travailleuses sociales et les travailleurs sociaux, c’est l’humain, avant tout! Vidéo produite par : Maude Côté, Valérie Crête, Annick LeBrun, Marie-Soleil Pinsonnault, étudiantes au baccalauréat en service social de l’Université de Sherbrooke.Regard sur le social : un défi collectif
Pour être légitime, une intervention sociale doit-elle passer par la psychologie? C’est la question que posait en 2011 Nicolas Moreau dans un éditorial de la revue Reflets : revue d’intervention sociale et communautaire demeure pertinente, encore aujourd’hui1. Plusieurs travailleurs sociaux semblent le croire puisqu’ils adoptent un cadre d’analyse fortement axé sur les dimensions individuelles ou psychologiques pour appréhender, comprendre et expliquer les problèmes vécus par les personnes auprès desquelles ils interviennent. Ce « penchant » pour le psychologique se reflète aussi dans les pratiques professionnelles par des cibles d’intervention fortement centrées sur la personne (stress, émotions, habiletés communicationnelles, parentales, relationnelles, perceptions, croyances et comportements). Quelle place les travailleurs sociaux réservent-il aux facteurs sociaux, aux dimensions structurelles dans leurs évaluations et leurs interventions? Marie-Lyne Roc, T.S., M.Sc., chargée d’affaires professionnellles et Alain Hébert, T.S., M.Sc., chargé d’affaires professionnellles proposent des éléments de réponse.Bibliographie thématique
Pour approfondir votre exploration sur le travail social au Québec, consultez la bibliographie proposée!