Cet article a été rédigé par Richard Silver, T.S., avocat à la retraite, en collaboration avec le Bureau du syndic.
En travail social et en thérapie conjugale et familiale, l’éthique et la déontologie sont des éléments essentiels pour assurer une pratique professionnelle respectueuse et responsable. C’est particulièrement vrai pour les membres de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (ci-après « l’Ordre »), qui doivent respecter un ensemble de normes et de règles pour garantir la qualité de leur travail et la confiance de leurs clients. Dans cet article, nous vous proposons dix résolutions déontologiques pour une pratique professionnelle éthique chez les membres. Cet article fait suite à l’analyse sur les 10 principales fautes professionnelles sanctionnées durant les dernières années par l’Ordre.
1. J’exercerai ma profession conformément aux normes générales reconnues.
Il est de la responsabilité de chaque membre de se tenir informé des normes, des avis professionnels et guides élaborés par l’Ordre pour suivre les meilleures pratiques de son domaine.
2. Je reconnaîtrai les limites de mes compétences.
Il faut toujours avoir conscience de ses propres limites et ne jamais fournir de services ou de conseils au-delà de son domaine d’expertise.
3. Je respecterai le secret professionnel et maîtriserai ses exceptions.
Il est obligatoire de ne jamais partager les renseignements confidentiels qui viennent à notre connaissance dans l’exercice de la profession, à moins de recevoir une autorisation à cet effet ou si une loi ou le Code de déontologie nous obligent ou nous autorisent à divulguer ces renseignements.
4. Je tiendrai mes dossiers de façon adéquate.
Cela comprend des notes, des plans d’intervention et des documents pertinents, précis et à jour.
5. Je ne consulterai que le dossier d’une personne si j’ai une raison légitime et valable de le faire.
Les membres de l’Ordre ne peuvent consulter le dossier d’une personne sans son autorisation que si c’est prévu à la loi. La curiosité ne peut en aucun cas primer sur le devoir de respecter la confidentialité et la vie privée de la personne.
6. Je n’aurai pas de rapports sexuels avec un client ou une cliente, ou une personne qui est sous mon autorité, ni ne poserai de gestes à caractère sexuel.
Cela garantit que les relations professionnelles restent appropriées et sans exploitation.
7. Je ne briserai pas les frontières professionnelles avec mon ou ma client·e ou une personne sous mon autorité.
Il est nécessaire de maintenir une relation strictement professionnelle avec les clients et d’éviter toute interaction personnelle inappropriée.
8. Je collaborerai avec les instances de l’Ordre.
Les membres sont dans l’obligation de collaborer avec le Bureau du syndic, avec la direction de l’inspection professionnelle et avec les autres instances officielles de l’Ordre, et de répondre à leurs demandes d’information.
9. Je m’acquitterai de mes obligations professionnelles avec intégrité.
Les membres de l’Ordre doivent agir de manière honnête et éthique dans tous les aspects de leur travail.
10. Je n’enfreindrai pas une limitation du droit d’exercer mes activités professionnelles.
Les restrictions, limitations ou radiations de pratique ont pour objectif de protéger le public. Les membres de l’Ordre doivent s’y conformer.
En conclusion, ces dix résolutions déontologiques peuvent servir de guide pour une pratique professionnelle éthique et responsable. Elles aident les membres à respecter leurs obligations dans leur travail et à gagner la confiance du public. En respectant ces principes, les membres de l’Ordre peuvent contribuer à renforcer l’intégrité de leur profession et à promouvoir un environnement de travail respectueux et responsable.