
Chères et chers membres,
C’est avec une certaine émotion que je m’adresse à vous pour la dernière fois à titre de président de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec. L’heure est donc au bilan…
Quand je regarde par-dessus mon épaule, je suis à la fois fier du chemin parcouru pour nos deux professions et pour l’Ordre au cours des trois dernières années, mais aussi préoccupé de constater la lente érosion de nos services sociaux et de notre filet social qui laisse par le fait même des milliers de Québécoises et de Québécois dans une situation de vulnérabilité. Cela dit, éternel optimiste, j’ose croire que le vent de mobilisation que j’observe depuis les derniers mois nous permettra de reprendre du pouvoir sur notre pratique et nos interventions et fera bouger le gouvernement!
D’ailleurs, je suis particulièrement heureux, à titre de président de l’Ordre, d’avoir contribué à cette mobilisation en initiant les États généraux du travail social. Cette démarche a rassemblé des acteurs et actrices du travail social de tous les milieux. Près de 400 personnes ont participé au Sommet des 19 et 20 avril, et à l’heure où l’on se parle, plus d’un millier de personnes ont choisi de s’engager pour la suite en signant la Déclaration issue du Sommet. Il est toujours possible de la signer et de vous engager à nos côtés !
Réforme Dubé
Si la réforme Dubé et Santé Québec font finalement très peu de place aux services sociaux, et ce malgré nos nombreux efforts pour alerter le ministre et le faire changer d’avis, je suis tout de même satisfait que notre recommandation concernant la création de directions multidisciplinaires des services sociaux dans les établissements ait été entendue. Maintenant, il faudra rester aux aguets pour s’assurer que ces nouvelles directions aient les coudées franches et puissent tirer leur épingle du jeu dans ce réseau, disons-le, très médico-centriste.
Des changements organisationnels porteurs pour l’Ordre
Lors de mon arrivée à la présidence en décembre 2020, l’Ordre était engagé dans plusieurs chantiers, dont la modernisation de nos infrastructures technologiques et de notre gouvernance. Un peu plus de trois ans plus tard, je pense pouvoir affirmer sans gêne que l’Ordre a désormais une gouvernance collée sur les meilleures pratiques dans le domaine. Je suis également fier de la toute nouvelle planification stratégique de l’Ordre, que vous pourrez découvrir dans un autre article de cette infolettre. Elle donne le ton pour les prochaines années.
Par ailleurs, étant moi-même passé par le milieu communautaire au sein de ma carrière, je suis content d’avoir chapeauté la création du tarif spécial de cotisation pour les membres œuvrant dans les organismes communautaires. J’estime que cette nouveauté reflète la sensibilité de l’Ordre quant à la réalité du milieu communautaire et sa volonté de reconnaître l’importance du travail social qu’on y pratique.
Dernier chantier qui me rend particulièrement fier, mais non le moindre : la rédaction d’un plan d’action et la mise sur pied, en 2022, d’un groupe de travail composé de membres issus des Premières Nations et Inuit pour accompagner l’Ordre dans sa démarche de décolonisation. À mes yeux, il était impératif que l’Ordre s’engage dans cette voie pour reconnaître les erreurs du passé, contrer le racisme systémique et promouvoir des pratiques professionnelles culturellement sécuritaires.
Remerciements
En terminant, je voulais tout simplement vous dire : MERCI.
Merci pour toutes les discussions que nous avons eues dans le cadre des tournées de la présidence, des causeries du président ou de l’Assemblée générale annuelle.
Merci de veiller au grain. Merci de vous insurger. Merci de vous mobiliser.
Vous êtes les yeux et les oreilles de l’Ordre sur le terrain… et je ne crains pas de l’affirmer tout haut : vos commentaires et suggestions m’ont permis d’être un meilleur président.
Votre président,
Pierre-Paul Malenfant, T.S.