Le Devoir (6 juin 2017) nous apprend que «des centaines d’auxiliaires de santé et de services sociaux, de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes et de travailleurs sociaux (pour 25 000 heures) en provenance du privé sont recherchés pour donner des services à domicile à Montréal et à Laval. Un contrat qui pourrait s’élever à des dizaines de millions de dollars – l’équivalent de 839 employés à temps plein, 35 heures semaine) est en cours d’appel d’offres».
Les porte-parole du MSSS affirment qu’il ne s’agit pas de soins à domicile, mais bien de «services d’aide à la vie domestique» et qu’il serait faux d’y voir une quelconque privatisation des soins et des services. Les personnes ainsi embauchées seront appelées à œuvrer dans les CLSC, les centres de jour, les centres d’hébergement, les ressources intermédiaires, les résidences privées conventionnées, les centres de réadaptation, les centres jeunesse et les hôpitaux des six CISSS et CIUSSS de Montréal et Laval.
Réaction de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec
«Quoiqu’en disent les responsables des établissements et du MSSS, faire en sorte que la prestation de services soit davantage offerte par du personnel privé, pour des services présentement offerts par les établissements publics ça, c’est un pas de plus vers la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux», affirme la présidente de l’OTSTCFQ, Guylaine Ouimette, T.S. «Cela nous inquiète au plus haut point parce que ce démantèlement à la pièce du réseau public, au profit du privé, heurte cette mission que nous nous sommes donnée de défendre et de promouvoir un système universel, public, gratuit et accessible. Ce glissement nous fait craindre l’accroissement d’iniquités et des problèmes de coordination dans les services à la population».
En terminant, l’Ordre souhaite que ses partenaires de tous les milieux de pratique, y compris les milieux universitaires, voudront réagir à leur tour.