
En 2010, l’Ordre signait un arrangement de reconnaissance mutuelle découlant de l’Entente France-Québec portant sur la reconnaissance des qualifications professionnelles. L’entente permet aux assistants en service social, formés en France de recevoir un permis émis par l’OTSTCFQ leur permettant de porter le titre de travailleur social. À l’inverse, un travailleur social formé au Québec voit ses compétences reconnues afin de pratiquer en tant qu’assistant en service social, en France. Depuis, 136 assistantes en service social ont demandé et reçu leur permis de travailleuse sociale afin de pratiquer leur nouvelle profession ici au Québec. L’OTSTCFQ a même été le premier ordre à accepter dans ses rangs une personne issue de cette entente, soit Mme Lise Desforges. Dans la très grande majorité des cas, il s’agit de belles histoires de réussite personnelle et professionnelle. Nous vous proposons un de ces beaux parcours personnel et professionnel, celui de Mme Murielle Mabialah, T.S.
« Dès l’âge de onze ans, je savais que je m’établirais au Québec un jour! »
Murielle Mabialah est née à Paris de parents originaires de Guadeloupe. Elle découvre le Québec à l’âge de onze ans alors qu’elle y vient pour la première fois en colonie de vacances. C’est le coup de foudre au point où elle décide dès lors qu’elle viendra s’y établir un jour. Elle reviendra en 2008 après avoir terminé ses études d’assistante en service social. Lors de ce second séjour, elle se renseigne à propos de la profession de travailleuse sociale et sur les démarches à entreprendre pour s’établir au Québec de façon permanente. En 2012, elle lance officiellement son processus d’immigration.
L’Entente France-Québec de reconnaissance mutuelle
Dès qu’elle découvre l’existence de cette entente, Mme Mabialah saute sur l’occasion. De son propre aveu, le processus est assez facile à suivre, dès le moment où elle réussit à réunir tous les documents nécessaires. Avant de quitter sa France natale, elle participe à un atelier de recherche d’emploi et dévore littéralement tous les documents produits par l’Ordre : « une vraie mine d’or, dit-elle »! C’est avec son permis de travailleuse sociale en poche qu’elle s’envole pour le Québec.
En décembre 2016, Murielle Mabialah et son conjoint arrivent à Montréal. « Au début, on se sentait en vacances avant de réaliser qu’on était là pour s’y établir, pour y vivre ». Trois mois plus tard, elle décroche un poste de travailleuse sociale au CIUSSS de l’Est-de-l’Île, plus précisément au CHSLD J-Henri-Charbonneau. Son conjoint aussi, ébéniste, trouve rapidement du travail. Heureusement, elle possédait déjà une certaine expérience avec une clientèle semblable. Le principal défi fut donc de s’adapter aux lois, aux règlements, aux formulaires et au mode de fonctionnement. Elle tient d’ailleurs à remercier les travailleuses sociales sur qui elle a pu compter lorsqu’elle en sentait le besoin. Modeste, elle passe rapidement sur le fait qu’elle a dû trimer dur pour assimiler toutes les connaissances nécessaires pour bien réaliser son travail.
Le sentiment de se trouver là où on rêvait d’être depuis longtemps
Murielle Mabialah l’avoue candidement; elle appréhendait ses premiers contacts avec la clientèle du centre d’hébergement. Elle craignait que l’accent, la culture, les expressions soient des obstacles à une bonne communication, mais il n’en fut rien. « Je me suis rapidement sentie rassurée, dès que j’ai été plongée dans l’action! » Un an plus tard, elle considère que son intégration professionnelle est une réussite et se sent parfaitement à sa place, là où elle rêvait d’être depuis longtemps! En guise de mot de la fin, Mme Mabialah affiche son plus grand sourire pour nous confier que si c’était à refaire, elle choisirait le même parcours, sans la moindre hésitation. Excellente nouvelle pour la profession et pour les résidents du CHSLD J-Henri-Charbonneau. On peut donc affirmer que la petite Parisienne de onze ans a pleinement réalisé son rêve!