Je pratique ma profession de travailleuse sociale depuis 14 ans, en Estrie, au CSSS Memphrémagog, dans le domaine de la déficience intellectuelle et du trouble du spectre de l’autisme. J’interviens auprès d’une clientèle de tout âge.
Si j’ai choisi cette profession, c’est parce que je souhaitais avant tout évoluer dans un domaine de relation d’aide. Le travail social me permet d’intervenir auprès d’un large éventail de clientèles et de problématiques, dans une foule de milieux de travail. Je n’ai jamais remis mon choix en question, je suis à ma place!
Ce qui me rend particulièrement fière, professionnellement, c’est d’accompagner des enfants, des adultes, des parents dans différentes étapes de leur vie et de pouvoir leur offrir un soutien dans un contexte où les ressources se font limitées et parfois difficiles d’accès, surtout pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Pour certaines personnes, nous sommes la seule ressource. Tous les jours, je constate que grâce à moi et à mes collègues, ces gens ne sont plus seuls, qu’ils peuvent compter sur nous. C’est un grand sentiment d’accomplissement.
Mon plus grand défi professionnel, c’est de contribuer, à ma modeste façon, à lutter contre les inégalités et le manque de services. Ce qui me désole, c’est de voir tous les gens qui ont des besoins, mais qui sont face à de longs délais d’attente pour recevoir nos services.
Au quotidien, je rencontre les gens dans leur milieu de vie pour évaluer leur fonctionnement social et pour voir quels sont leurs besoins en termes d’aide ou de services. Nous orientons notre travail en plaçant le client au centre de nos interventions, en portant d’abord attention aux besoins d’aide et de services qu’il souhaite obtenir. On ne le dira jamais assez, cette personne est la mieux placée pour évaluer ses propres attentes. Par les temps qui courent, ce qui revient le plus souvent, c’est le besoin de répit pour les familles dont un membre doit composer avec une déficience intellectuelle. Enfin, je collabore étroitement avec les milieux scolaires et communautaires locaux pour rester à l’affut des ressources disponibles.
Si je pouvais déconstruire une idée préconçue au sujet des travailleuses sociales, et je crois parler au nom d’un grand nombre de mes collègues, c’est que nous ne travaillons pas seulement en centres jeunesse. Il y a des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux partout, et que nous dispensons des services incomparables auprès de nos clientèles respectives.