Récemment, François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, faisait l’apologie du Plan d’action Pour l’inclusion économique et la participation sociale, 2017-23 (alors que les deux ouvrages précédents faisaient directement référence à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale) en réaction à un texte publié la veille par l’historien Benoit Marsan.
C’est compréhensible que le ministre défende son plan d’action. Toutefois, le propos de M. Marsan demeure intéressant et pertinent dans le cadre d’un débat sur les politiques sociales. En effet, la distinction entre «bons et mauvais pauvres», que reprend l’historien, réfère à l’idée selon laquelle l’attribution de prestations différenciées aux personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi versus celles dont on prétend qu’elles ne souffrent pas de telles contraintes (notamment sur la base de l’incitation au travail) ne reconnaît pas suffisamment les facteurs structurels liés à l’insertion en emploi et au marché du travail et à notre avis repose trop sur le principe de la responsabilité individuelle. C’est un débat dont on n’est pas prêt de voir la fin…