J’exerce ma profession depuis plus de trois ans, dans un Centre de services ambulatoires en santé mentale (volet clinique externe de psychiatrie), situé dans le secteur de Lanaudière. Je dessers une clientèle adulte en santé mentale.
Je suis devenu travailleur social parce que je considère essentiel d’accompagner les personnes dans la réappropriation de leur pouvoir d’agir, à travers l’actualisation des valeurs humanistes qui sont au cœur même de ma profession : entraide, bienveillance et empathie, par exemple.
Professionnellement, je suis fier de la visée de la profession, qui est d’accompagner les personnes dans un processus de rétablissement, à partir d’une approche où l’on reconnait que ces personnes ont la compétence et la capacité de se mobiliser vers la réappropriation du pouvoir d’agir sur leur vie.
Lors d’une journée type, je me prépare cliniquement pour soutenir la clientèle que je dessers, en prenant le temps de personnaliser mon approche en fonction de leur situation vécue. Par exemple, si je suis en présence d’une personne suicidaire qui présente un danger grave à court terme, mon mandat sera d’établir un filet de sécurité et d’accompagner la personne dans la gestion de ses émotions, afin de l’aider à faire grandir la partie qui veut vivre, entre autres. Dans un cas où la nature du problème serait plutôt d’ordre relationnel, j’aiderai cette personne à mieux comprendre les causes de ses difficultés et à mettre en place des stratégies qui l’outilleront dans l’amélioration de ses rapports interpersonnels. Selon la nature du problème et des besoins qui y sont associés, les types de suivis que je fais auprès de ces personnes peuvent donc varier en intensité et en fréquence. Sinon, j’effectue également des suivis et des demandes d’hébergement (ressources de type familial et ressources intermédiaires), en plus de procéder à l’ouverture/suivi des personnes sous régime de protection.
Mon plus grand défi professionnel, d’un point de vue macrosociologique, c’est de faire connaître ma profession et son évolution, compte tenu que la nature de nos interventions ne se limite pas uniquement à une posture de prise en charge, telle que cela fut le cas autrefois. Le travail social valorise à présent une posture de prise en compte où la personne en situation d’aide a la capacité de réfléchir et d’agir positivement vers l’atteinte d’un but. Par ailleurs, contrairement aux idées qui peuvent être préconçues, nous sommes formés et compétents pour soutenir cliniquement les personnes dans une démarche de rétablissement.