Maxime Blanchette, T.S.

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Je suis travailleur social depuis six ans, en Estrie, et j’interviens auprès des gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH) et auprès des membres de la communauté LGBTQIA2S+ adultes, depuis maintenant 10 ans. Mes interventions gravitent principalement autour des enjeux liés à la consommation sexualisée, aux dépendances et à la sexualité. J’exerce ma profession en pratique autonome, parallèlement à mon emploi comme professeur en travail social à l’Université du Québec Abitibi-Témiscamingue. Je termine également mes études de doctorat en sciences de la santé avec concentration en toxicomanie. Ce dernier vise à développer des recommandations cliniques pour l’intervention auprès de gbHARSAH qui éprouvent des problèmes liés à la consommation sexualisée. 

Je suis devenu travailleur social parce que je voulais faire la différence dans la vie des gens et être capable de travailler de manière concrète avec ces derniers. Et je constate, tous les jours, que j’ai fait et que je fais le bon choix. 

Ce qui me rend particulièrement fier, c’est lorsque l’on reconnaît ma profession et que je transmets cette passion du travail social au travers mes enseignements. C’est valorisant de sentir que je peux faire une différence et, parfois, même des petits miracles pour les personnes que j’ai aidées. 

Généralement, j’effectue environ 3-4 heures d’intervention clinique par semaine, en visioconférence puisque je suis également professeur à temps plein. Les personnes qui me consultent me sont principalement référées par le bouche-à-oreille ou par l’organisme « Ça prend un village », qui vient en aide aux personnes qui vivent des dépendances dans un contexte sexuel. Lors de mes interventions, on aborde des sujets tels que la recherche et l’acceptation d’identité, les dépendances, la consommation sexualisée, la santé mentale, les différentes oppressions structurelles, etc. Certaines personnes sont en état de détresse, d’autres ont entamé un cheminement et désirent un soutien supplémentaire pour faire un bout de chemin et retrouver un équilibre dans leur vie. C’est un privilège que de pouvoir les accompagner dans leurs démarches. 

Ce que j’aimerais qu’on sache, à propos de la profession de travailleur social, c’est que nous sommes des professionnels de la santé au même titre et aussi indispensables que les médecins, les psychologues, les infirmières, etc. Nos compétences sont uniques afin d’accompagner les gens dans leur cheminement et de transcender les barrières. Bref, chaque profession est différente et complémentaire; nous gagnons toustes à travailler ensemble, vers un même but, soit le bien-être de la personne qui vient nous voir.