Marie-Anne Rainville, T.S.

Publié le | dans la catégorie Portrait

Je suis travailleuse sociale depuis neuf ans et j’exerce en Montérégie, en pratique autonome, auprès d’une clientèle de personnes âgées qui éprouvent des pertes cognitives et qui me sont référées par des médecins, des notaires ou par leurs familles. Je fais des évaluations psychosociales dans le cadre de demandes d’ouvertures de mandats d’inaptitude ou pour l’homologation de mandats de protection. 

Je suis devenue travailleuse sociale parce que j’avais envie d’exercer une profession qui mettrait de l’avant mes valeurs de solidarité, de dignité et de justice sociale. Je voulais contribuer en accompagnant les gens et en les outillant pour développer leur pouvoir d’agir. Bref, ce choix de profession repose sur une profonde conviction que l’être humain peut changer, s’adapter, s’améliorer. 

Ce qui me rend particulièrement fière, professionnellement, c’est d’avoir réussi à développer une pratique autonome, comme travailleuse sociale, afin d’offrir des services de qualité à ma clientèle. 

Dans le cadre d’une journée type, je rencontre mes clients en matinée, parce que c’est le meilleur moment pour eux. Si possible, je tente d’obtenir leur consentement à ma démarche pour ensuite procéder à une évaluation de leur situation cognitive pour déterminer leurs pertes. En après-midi, je peux rencontrer la famille proche, conjoint, conjointe ou enfants, pour apprendre sur l’historique familial et évaluer le niveau de soutien disponible pour mon client. Je travaille en étroite collaboration avec les médecins, les notaires, les infirmières et les préposés afin d’être en possession de tous les éléments qui me permettront de faire un rapport étoffé et solide qui sera présenté en cour. Cette activité réservée, que je pratique, est à haut risque de préjudice pour la personne et je fais tout en mon pouvoir pour que ses droits soient bien protégés. 

Mon plus grand défi professionnel, c’est travailler avec les contraintes du réseau, les délais d’attente et les enjeux administratifs et légaux. 

Je souhaite profondément que cette profession soit mieux connue par les autres professionnels et par le grand public. Je constate souvent que notre rôle n’est pas toujours compris dans les milieux pluridisciplinaires, ce qui pose problème quand vient le temps de nous référer pour des problématiques qui, souvent, ne sont pas de notre recours.