Les travailleuses sociales et travailleurs sociaux présents pour répondre aux besoins criants de la population

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MONTRÉAL – L’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (l’Ordre) étant préoccupé par les besoins grandissants de services sociaux et par la pénurie de main-d’œuvre au Québec, il presse les ministres Christian Dubé, Lionel Carmant et Pascale Déry d’agir en revoyant l’organisation des services dans une logique de proximité et en élargissant l’accès aux programmes universitaires en travail social, deux solutions auxquelles la population est favorable selon un récent sondage Léger.

À l’occasion de la Semaine des travailleuses sociales et travailleurs sociaux (T.S.) qui se déroule du 19 au 25 mars sous le thème « Présents et présentes! », l’Ordre a sondé la population pour mesurer sa compréhension du rôle des T.S. et son adhésion à certaines propositions visant à améliorer l’accès à des services sociaux adéquats. Il s’avère que 45 % des répondants ont identifié l’accessibilité aux services sociaux, incluant les services en santé mentale, dans leurs trois principaux enjeux les plus urgents à régler au Québec. De plus, 80 % estiment qu’il manque de T.S. au Québec.

« Les T.S. sont des acteurs essentiels de l’offre de services sociaux au Québec. Ils sont spécifiquement formés pour intervenir auprès des personnes et des communautés, dont les conditions de vie et/ou la situation sociale (perte d’emploi, insécurité financière, problèmes liés au logement, etc.) affectent leur bien-être ou encore leur santé. Or, à l’heure actuelle, le réseau de la santé et des services sociaux manque cruellement de T.S., exerçant ainsi une forte pression sur ceux et celles qui y travaillent encore. Cette malheureuse situation réduit encore davantage l’accès et la variété des services sociaux offerts à la population. Le déploiement du Plan Santé et de la réforme du réseau est une occasion pour le gouvernement de renverser la vapeur », explique Pierre-Paul Malenfant, T.S. et président de l’Ordre.

Des services sociaux accessibles tant sur le plan géographique que financier

L’Ordre revendique depuis toujours une offre de services sociaux publique suffisante et accessible près des milieux de vie de la population. Ces services doivent se déployer en fonction des besoins sociaux vécus par les citoyens. Une position renforcée par un récent sondage Léger qui confirme que la population considère que les services sociaux devraient être gratuits (90 %) et déployés à proximité des lieux de résidences (91 %).

Malheureusement, les dernières réformes du réseau de la santé et des services sociaux ont centralisé les services autour d’établissements et d’hôpitaux en fonction de trajectoires prédéfinies qui ne répondent pas aux besoins de la population. L’Ordre enjoint en ce sens le gouvernement de déployer les services sociaux dans des modèles qui ont fait leurs preuves, tels que les CLSC et les aires ouvertes, ainsi que de financer suffisamment les organismes communautaires.

Admettre plus d’étudiants dans les programmes de travail social

L’Ordre est extrêmement préoccupé par le nombre de postes de T.S. à pourvoir dans tous les secteurs et par les solutions envisagées par le gouvernement pour combler ces postes, notamment l’embauche importante de personnel non membre d’ordres professionnels pour réaliser des tâches qui nécessitent un haut degré de compétences.

L’Ordre estime qu’augmenter le nombre d’admissions dans les programmes de travail social permettrait à moyen terme d’ajouter des ressources professionnelles dans le réseau. Chaque année, les neuf écoles de travail social reçoivent en moyenne 5 000 demandes d’admission alors qu’elles sont en mesure de former seulement 800 étudiants par cohortes. Le gouvernement doit envoyer une directive claire aux universités et leur donner les moyens d’accueillir plus d’étudiants.

 

Fiche technique – Données factuelles sur le travail social au Québec
Fiche technique – Sondage Léger 

 

Méthodologie du sondage Léger

La collecte des données a été réalisée par sondage Omniweb. L’échantillon a été tiré à partir du panel d’internautes de Léger, soit un panel représentatif de la population.1 007 Québécoises et Québécois âgé·e·s de 18 ans et plus pouvant s’exprimer en français et en anglais ont répondu au sondage. La marge d’erreur maximale d’un échantillon probabiliste de même taille est de +/- 3,1 %, 19 fois sur 20.

La collecte des données s’est déroulée du 3 au 5 mars 2023 inclusivement.

Afin de redresser les déséquilibres et de rendre l’échantillon représentatif de la population, les données brutes de l’étude ont été pondérées selon l’âge, le sexe, le lieu de résidence, la scolarité, la langue maternelle et la présence d’enfants dans le ménage (selon les données de recensement les plus récentes de Statistique Canada.