Communautés

Photo : Benoit Daoust / Shutterstock.com

Le soutien d’une communauté physique ou virtuelle contribue au bien-être des jeunes trans (Burgess, 1999 ; Singh et al., 2014; Pullen Sansfaçon et al., 2018).

Une recherche qualitative auprès de 13 jeunes trans racisés vivant au Sud-est des États-Unis et âgés de 15 à 24 ans suggère que :

  • Ces jeunes souhaitent appartenir à des communautés formées d’autres jeunes comme eux, où ils seraient valorisés à la fois en tant que personnes trans et racisées;
  • Les jeunes plus impliqués dans la communauté LGBT font preuve d’une plus grande résilience;
  • Les médias sociaux contribuent à la résilience de jeunes trans racisés, car ils permettent de comprendre et d’affirmer la relation entre leur identité de genre et leur identité raciale, d’établir des liens avec d’autres personnes trans, ainsi que d’accéder à des ressources.
    • Pour la majorité de ces jeunes, il s’agit aussi d’une manière d’accéder à des sources d’inspiration comme des « personnalités YouTube », soit d’autres personnes trans racisées.

Source : Singh (2013)

Bref, le soutien d’une communauté à l’extérieur de la famille semble contribuer au bien-être des jeunes trans. Or, les communautés trans peuvent être une source d’adversité lorsqu’elles sont le site de luttes internes. Ces communautés peuvent aussi être difficiles d’accès pour les plus jeunes (qui n’y trouvent pas toutes les informations), les personnes racisées (pour qui certains besoins sont négligés ou niés) ou celles n’ayant pas respecté certaines normes comportementales, ce qui peut aussi nuire au bien-être (Pullen Sansfaçon et al., 2018).

Citations

 

« Ça m’aide à m’sentir mieux parce que ben ça l’enlève le poids de genre, de sur mes épaules. C’est vraiment juste ça. Discuter avec quelqu’un qui ben, m’aide. »

– Julie, 19 ans, femme trans non binaire.

« Pis ma gang du communautaire, c’est mes collègues de travail, ont fait des projets, on va à des formations, on se chat quand ça va pas, pis  « oh, il s’est passé tel évènement politique ou social « , pis  » oh, qu’est-ce que ça te fait, moi ça me rend comme ça « . J’me sens vraiment accueillie, tsé. Pour moi, c’est des amis vraiment proches. »

– Zoé,21 ans, femme trans non binaire.

« J’ai plusieurs amis qui ― qui des fois veulent faire des actions pis là, à cause d’un ― d’un détail de si pis de ça, sont rejetés pis c’est très démoralisant, c’est difficile ça, quand on se fait rejeter par nos propres [Hésitation] personnes auxquels on s’identifie. »

– Andy, 22 ans, personne non-binaire.

 

LumièrePistes d’intervention

  • Aider la personne et sa famille à repérer des communautés, qu’il s’agisse de groupes FaceBook, de personnalités YouTube ou d’organismes. S’assurer de remédier aux difficultés d’accès.
  • Assister la personne lorsque la communauté est source de mal-être.

 

Références

  • Burgess, C. (1999). Internal and External Stress Factors Associated with the Identity Development of Transgendered Youth. Journal of Gay & Lesbian Social Services, 10(3-4), 35‑47. https://doi.org/10.1300/J041v10n03_03
  • Pullen Sansfacon, A., Hébert, W., Lee, E.O., Faddoul, M., Tourki, D., et Bellot, C. (2018). Digging Beneath the Surface: Results from Stage One of a Qualitative Analysis of Factors Influencing the Well-being of Trans Youth in Quebec. International Journal of Transgenderism.
  • Singh, A. A. (2013). Transgender Youth of Color and Resilience: Negotiating Oppression and Finding Support. Sex Roles, 68(11-12), 690‑702. https://doi.org/10.1007/s11199-012-0149-z

 

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