En marge de l’assemblée générale annuelle, le 22 octobre 2022, de 9 h à 10 h, l’Ordre propose à ses membres deux conférences portant sur l’aide médicale à mourir (1 HFC). Il suffit de s’inscrire à l’assemblée générale annuelle pour y assister.
Conférence de Claudie Morin, T.S.
Pratique professionnelle des travailleurs sociaux en contexte d’aide médicale à mourir
Depuis les débuts de l’aide médicale à mourir au Québec, les travailleur·euse·s sociaux·ales (T.S.) sont reconnu·e·s par l’État québécois comme des intervenant·e·s incontournables afin d’accompagner les personnes qui en font la demande et leurs proches. Quelles sont les qualités professionnelles distinctives des T.S. reconnues et mises de l’avant dans ces situations particulières? De quelle manière le champ d’exercice du T.S. est mis à contribution en complémentarité avec l’équipe interdisciplinaire impliquée? Quels sont les enjeux actuels et à venir en lien avec l’évolution législative entourant ce soin? La conférence de Mme Morin portera sur ces éléments et visera à faire progresser la reconnaissance de l’expertise des T.S. et leur apport inestimable en contexte d’aide médicale à mourir.
Conférence de Gina Bravo, Ph.D.
Aide médicale à mourir pour les personnes avec un trouble neurocognitif majeur : perspectives et préoccupations de T.S. du Québec
Dans un proche avenir, l’aide médicale à mourir (AMM) pourrait être accessible aux personnes avec un trouble neurocognitif majeur (TNCM) via une demande anticipée. Nous avons sondé 367 T.S. du Québec, actif·ve·s auprès de personnes atteintes d’un TNCM, pour connaître leurs perspectives sur cette question et leurs préoccupations. Une vignette clinique, décrivant une dame atteinte de la maladie d’Alzheimer, a été utilisée pour mesurer l’acceptabilité de l’AMM à différents stades de la maladie. Les commentaires laissés par les répondants ont dévoilé leurs préoccupations. Les constats découlant de cette recherche fournissent matière à réflexion pour bien préparer les T.S. à l’élargissement possible de l’accès à l’AMM via une demande anticipée.
Nos formatrices
Claudie Morin, T.S.
Détentrice d’un baccalauréat en service social de l’Université Laval et d’un certificat en gérontologie du même établissement, Mme Morin est travailleuse sociale depuis 2003. Elle pratique depuis ses débuts en milieu hospitalier au sein de divers établissements de la région de Québec.
Depuis 2009, elle est membre de l’équipe supra-régionale d’oncologie psychosociale et spirituelle du CHU de Québec-Université Laval et exerce plus particulièrement auprès d’une clientèle en oncologie et soins palliatifs à l’Hôtel-Dieu de Québec. Elle ajoute à sa pratique clinique la fonction d’agente de développement des pratiques professionnelles en service social. Elle a participé à la Commission spéciale sur la question de Mourir dans la dignité et a été la conseillère de la ministre Véronique Hivon sur cette question de 2012 à 2014, contribuant ainsi à la rédaction de la Loi concernant les soins de fin de vie et à son parcours législatif.
Depuis, Mme Morin donne régulièrement des formations et des conférences sur le sujet. Elle assure également une participation auprès de différentes instances de la région, suivant ainsi de près la mise en œuvre de la loi et soutenant cliniquement les professionnels impliqués.
Gina Bravo, Ph.D.
Gina Bravo est professeure titulaire au Département des sciences de la santé communautaire de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Elle est aussi chercheure au Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
Ses projets de recherche se situent au carrefour de la santé, du droit et de l’éthique. Depuis quelques années, elle s’intéresse à l’acceptabilité sociale de l’aide médicale à mourir, et plus particulièrement de son extension possible aux personnes inaptes à y consentir en raison d’un trouble neurocognitif majeur.